Censés symboliser la joie et la longévité, les chrysanthèmes égayent chaque année de nombreux cimetières lors de la période de la Toussaint. Une coutume qui remonterait au mois de novembre 1919, pour le premier anniversaire de l’Armistice, car la plante était la seule à fleurir en cette saison. Alors que des millions de Français s’apprêtent à honorer leurs défunts, Gaston Morelle, l’un des seuls producteurs de chrysanthèmes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a dévoilé à La Provence tous les secrets de cette fleur d’automne.
35 000 plants vendus chaque année
Ce spécialiste du chrysanthème a commencé à exercer dans le Nord avant de s’installer dans les Bouches-du-Rhône. Un pari gagnant : le producteur écoule chaque année 35 000 plants de chrysanthèmes, d’une quarantaine d’espèces différentes et aux couleurs variées. « L’année passée, on n’en avait pas eu assez, les gens en redemandaient », assure Gaston Morelle au quotidien. L’horticulteur doit avant tout ce succès à la qualité de ses plantes, qui durent plus d’un mois et résistent au vent, à la pluie et au froid. Rien à voir avec ceux vendus en supermarché, selon lui.
Un arrosage régulier
Le producteur a pour habitude de planter ses boutures dans des petits pots entre mars et mai, avant de les mettre en terre en juin. Le secret d’une bonne longévité réside selon lui : un arrosage fréquent, au moins une fois par semaine mais souvent davantage en été. Attention : cette fleur craint « le gros gel » (à partir de -5º C). Une fois que les fleurs ont séché, Gaston Morelle conseille de ramener le chrysanthème chez soi afin de le faire renaître l’année suivante. « Il faut les tailler à environ 10 cm de hauteur, puis on les remet en pleine terre, de préférence, précise-t-il à La Provence. Et l’année suivante, on aura un chrysanthème beaucoup plus gros. C’est magnifique. ».