Précarité étudiante : Emmanuel Macron opposé au revenu universel pour les étudiants

Le président de la République s’est exprimé sur la précarité étudiante : coût de la rentrée en hausse, logement, énergie, revenu universel… Répondant ainsi à l’appel lancé par les quatorze présidents d’université qui avaient appelé à la création d’une « allocation d’études ».

Illustration. Le président de la république, Emmanuel Macron, s'est entretenu avec des jeunes à Paris ce jeudi 19 octobre. PHOTO LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS
Illustration. Le président de la république, Emmanuel Macron, s'est entretenu avec des jeunes à Paris ce jeudi 19 octobre. PHOTO LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS

Lors d’un échange impromptu avec des jeunes à Paris, Emmanuel Macron a exprimé ce jeudi 19 octobre son opposition à un revenu universel pour les étudiants. Fidèle à ses principes de droits et devoirs il a affirmé lors de cet échange : « Il n’y a pas un pays qui aide plus les étudiants que la France sur le plan social » mais « je ne suis pas favorable à ce qu’on dise, à 18 ans, on a le droit à un revenu universel sans obligation ».

Emmanuel Macron répondant ainsi à l’appel des quatorze présidents d’université qui avaient appelé en septembre dans une tribune publiée par Le Monde à la création d’une « allocation d’études pour tous les étudiants », afin de « juguler la pauvreté », faciliter « le développement de l’autonomie » des jeunes et leur accès à l’enseignement supérieur.

Restaurer la valeur travail

Ainsi il a justifié sa position « Je crois aux études qualifiantes pour avoir un travail et je crois, derrière, au travail. Et l’un des problèmes qu’on a dans notre pays aujourd’hui, c’est qu’on a aussi toute une génération qui a eu un RSA (revenu de solidarité active, NDLR) et qui est encore empêchée d’aller au travail ou qui s’est déshabituée d’aller travail ».

« Je suis pour qu’on améliore le système. Mais je ne suis pas pour un revenu universel inconditionnel », a-t-il ajouté, en se disant favorable à ce « qu’on contrôle plus la présence aux examens et la réussite aux examens ». « Parce qu’aujourd’hui on distribue beaucoup de bourses aussi à des étudiants qui n’y vont pas (aux examens, NDLR). Dans les files d’attente dans les aides alimentaires, on a aussi beaucoup d’étudiants étrangers », a-t-il argumenté.

Inciter les étudiants à aller dans des villes moins cher.

Mais, le président a admis, « il y a encore trop d’étudiants qui sont dans la précarité, surtout dans les grandes villes où le logement est cher ». Ainsi il a développé sa vision en 3 points pour régler le problème de précarité étudiante « un, qu’on aide à développer des études dans des villes où c’est moins cher. Deux, qu’on ait enfin la réponse - c’est là où on n’est pas bon - sur le logement étudiant. Il faut qu’on fasse baisser le prix du logement étudiant. Trois, qu’on ait des jobs étudiants, quand c’est nécessaire, adaptés » aux études.



Le chef de l’État a aussi été interpellé par un jeune sur « les courses de plus en plus chères ». « Ils nous disent de baisser le chauffage mais eux à côté ils prennent des jets privés, c’est n’importe quoi », s’est emporté un étudiant. « Moi je prends pas des jets privés », a riposté Emmanuel Macron. « Ensuite ce n’est pas le gouvernement qui fait les prix de l’alimentation », a-t-il poursuivi « Sur l’énergie, toute l’année dernière on a fait des chèques pour couvrir plus que l’augmentation des prix ».

Un jeune, sollicité par le président, a avancé alors une explication sur les raisons des émeutes urbaines fin juin, début juillet. « Pourquoi ils ont fait ça ? Parce qu’ils grandissent dans des quartiers où il y a rien », a-t-il dit en évoquant la situation dans sa ville de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). « Je pense que brûler ou attaquer ça n’a jamais réglé un problème », a répondu le chef de l’État.

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