La MAIF condamnée pour avoir licencié une salariée surveillée par un logiciel maison

À la suite d’un jugement des prud’hommes de Compiègne (Oise), l’assureur doit verser des indemnités à une ex-collaboratrice, estimant que son licenciement était « sans cause réelle et sérieuse ». Au cœur du dossier : la surveillance du travail des salariés par un logiciel créé en interne.

«Lorsque des pratiques mettent à mal la qualité de la relation que nous entretenons avec nos sociétaires, il est nécessaire d’agir», réagit la Maif après avoir été condamnée à payer 40 000 euros d’indemnités à son ex-employée (illustration). Photo Hans Lucas/Magali Cohen
«Lorsque des pratiques mettent à mal la qualité de la relation que nous entretenons avec nos sociétaires, il est nécessaire d’agir», réagit la Maif après avoir été condamnée à payer 40 000 euros d’indemnités à son ex-employée (illustration). Photo Hans Lucas/Magali Cohen

La MAIF, assureur militant, espionne-t-elle le travail de ses salariés dans ses centres d’appel ? C’est toute la question en filigrane d’une affaire qui vient d’être jugée au conseil des prud’hommes de Compiègne (Oise). À l’origine du dossier, Alice, 43 ans, devait être licenciée de la société d’assurance pour « faute grave ».