Judo : aux championnats d’Europe à Montpellier, les Bleus jouent leur place aux Jeux olympiques

Les Championnats d’Europe de Judo s’ouvrent ce vendredi à Montpellier, alors qu’une partie des sélections pour les Jeux de Paris sera officialisé dans quelques jours.

Romane Dicko joue une grande partie de sa sélection olympique, ce week-end, à l'occasion des Championnats d'Europe.
Romane Dicko joue une grande partie de sa sélection olympique, ce week-end, à l'occasion des Championnats d'Europe.

Il va flotter un doux parfum de Jeux olympiques lors des Championnats d’Europe, qui se déroulent à partir de ce vendredi et jusqu’à dimanche, à Montpellier. D’abord, parce que les judokas tricolores vont avoir un aperçu de l’ambiance qui régnera dans 9 mois au Grand Palais éphémère. Ensuite, parce que pour certains, la qualification olympique se jouera là. Histoire de stopper une partie du suspens, le staff des Bleus annoncera, dans la foulée de ces Championnats d’Europe, certaines sélections.

On imagine aisément que Teddy Riner (+ 100 kg), absent à Montpellier et Clarisse Agbégnénou (-63 kg) et même Amandine Buchard (-57 kg) seront alors officiellement qualifiés. Pour d’autres, le supplice risque bien de se poursuivre encore un peu (deux autres étapes de sélections sont prévues, mi février après le Grand Slam de Tel Aviv et au printemps, après les Championnats d’Europe 2024), notamment pour les quatre autres catégories féminines.

Pour ces Championnats d’Europe, le staff de l’équipe de France a choisi de doubler deux catégories : les moins de 70 kg, avec Marie-Ève Gahié et Margaux Pinot et les moins de 78 kg, avec Madeleine Malonga, la médaillée des JO de Tokyo, qui a toutes les peines à contenir le retour au premier plan d’Audrey Tcheuméo, la médaillée des JO de Londres et Rio. Un titre, ce week-end, permettrait (peut-être) d’y voir un peu plus clair.

« Les règles sont claires pour tout le monde »

Les deux autres catégories semblent un peu moins ouvertes. Chez les moins de 48 kg, la Fédération a semble-t-il décidé de protéger Shirine Boukli, la numéro un française, en lui évitant un affrontement direct avec Blandine Pont, l’étoile montante du judo tricolore. Chez les lourdes, Romane Dicko bénéficie de l’absence de Julia Tolofua, médaillée d’argent aux derniers Mondiaux (Dicko avait été éliminée dès son entrée en lice) et opérée depuis de l’épaule. En cas de 4e titre européen, elle pourrait, malgré tout, faire un pas vers les Jeux.

« J’ai hâte d’y être, des Championnats d’Europe à la maison, quelques mois avant les JO de Paris, ça représente quelque chose d’important, estime Romane Dicko. Je suis dans une catégorie compliquée en France, où on a la chance d’avoir deux médaillées mondiales en un an (NDLR : Julia Tolofua 2023 ; Dicko en 2022), je sais que ces Championnats d’Europe peuvent permettre de mettre du poids dans la balance, il faut pour cela que je montre que je suis présente. Les règles sont claires pour tout le monde, il faudra se battre jusqu’au bout. »

Chez les hommes - même si la concurrence existe, elle n’est pas du même calibre que chez les femmes qui sont nombreuses à pouvoir prétendre à une médaille olympique. À 27 ans, Luka Mkheidze, médaillé de bronze à Tokyo, est bien parti pour obtenir son ticket. « Ces Championnats d’Europe sont une étape clé dans la sélection pour les Jeux, évidemment, il va falloir être fort sur cette compétition », explique celui qui a rejoint les rangs du PSG judo. Désormais engagé chez les moins de 66 kg, Walide Khyar a également une belle carte à jouer, même si le chemin de sélection devrait encore durer quelques semaines. « C’est long mais ça ne me pose pas de problème. Là, je pense avant tout à briller aux Championnats d’Europe, explique celui qui porte également les couleurs du PSG judo. Une compétition à la maison, ça peut être une belle répétition avec les Jeux olympiques. »