Tempête Ciaran : les vols transatlantiques battent des records de vitesse grâce au jet-stream

Certains avions ont dépassé les 1 200 km/h et sont arrivés à destination jusqu’à une heure plus tôt que prévu.

Les avions transatlantiques bénéficient du jet-stream qui les fait voler pour certains à la vitesse du son. Arne Dedert/Icon sport
Les avions transatlantiques bénéficient du jet-stream qui les fait voler pour certains à la vitesse du son. Arne Dedert/Icon sport

Les passagers qui effectuent un vol entre les États-Unis et l’Europe cette semaine n’auront jamais voyagé aussi vite ! En effet, les vols transatlantiques bénéficient d’un phénomène météo, la tempête Ciaran, qui nourrit le puissant jet-stream (ou courant jet). Les avions reliant les deux continents profitent de ces vents et voient leur vitesse exploser. Les sites spécialisés d’aviation rapportent ce phénomène depuis 24 heures.

Par exemple, un vol Lufthansa traversant l’Atlantique a été enregistré à 765 mph, soit un peu plus de 1 231 km/h.

La plupart de ces vols transatlantiques arrivent à destination jusqu’à une heure plus tôt que prévu, en raison de ces vents « dopés » par le courant jet, qui offre un bonus de plus de 320 km/h le long de ce corridor très fréquenté par les compagnies aériennes.

Un phénomène qui fascine simples observateurs et journalistes scientifiques, à l’instar de Mac Lesggy. « Impressionnant : poussé par le jet-stream qui nous amène également la tempête Ciarán, cet avion British Airways vole à 1 200 km/h au lieu de 900 km/h prévus », a ainsi constaté l’animateur des émissions scientifiques de la chaîne M 6.

« La tempête Ciaran est en train de se former sur l’Atlantique dans une zone où le courant jet dépasse les 300 km/h ! De ce fait, les avions qui circulent dans ce couloir ont une vitesse atteignant parfois 1 200 km/h ! », confirme le site Météo Express.

Le courant jet, un acteur de la météo européenne

Le jet-stream a toujours eu une grosse influence sur la météo. Il s’étire sur des milliers de kilomètres et est capable de moduler la force des vents et des orages, « ce courant d’air en haute altitude est au cœur des perturbations que nous subissons régulièrement », assure la Chaîne Météo.



Ce courant de vents violents agit en réalité comme un régulateur, il sépare les masses d’air froid des masses d’air chaud et influence directement la formation, la trajectoire et l’intensité des dépressions qui peuvent frapper notre territoire.

Sa force et sa position peuvent moduler la sévérité des phénomènes météorologiques, qu’il s’agisse de tempêtes, de canicules ou d’épisodes pluvieux. Dans le cas de Ciaran, les deux s’auto-nourrissent, l’un poussant l’autre vers l’Europe, et l’autre augmentant la vitesse du courant jet.