Attentat d’Arras : la mère de l’assaillant « condamne » l’acte et « pense » aux proches de Dominique Bernard
Interrogée par BFMTV et RTL, la mère de l’assaillant assure ne plus vouloir avoir le moindre contact avec lui.
« J’ai eu trop mal au cœur. » Vingt jours après la mort du professeur de lettres Dominique Bernard dans un lycée d’Arras (Pas-de-Calais) après une attaque terroriste, la mère de l’assaillant, Mohammed Mogouchkov, s’est exprimée aux micros de BFMTV et RTL jeudi.
Interrogée à visage caché, la mère de Mohammed Mogouchkov a condamné sans détour les actes de son fils, avec qui elle veut couper définitivement les ponts. « Si j’avais su avant, jamais je n’aurais laissé faire ça » assure-t-elle à BFMTV, affirmant aussi qu’elle n’avait « rien vu venir ».
Le 13 octobre, jour de l’attaque, cette mère de famille devait aller chercher sa fille à l’école à l’heure du déjeuner. Elle apprend dans un premier temps qu’un meurtre a eu lieu, sans connaître l’identité de l’assaillant. « J’ai vu que c’était un Tchétchène qui avait fait quelque chose de grave. Je me suis dit encore un Tchétchène, et j’ai pensé à ce qu’il s’était passé avec Samuel Paty. Je n’avais pas encore vu le nom », raconte-t-elle à RTL.
« Je pense à sa famille, sa fille, sa femme, sa mère… »
Une de ses sœurs l’appelle pour lui dire d’allumer la télévision. Elle reconnaît immédiatement la veste grise de son fils. « Au début, je n’y ai pas cru », explique-t-elle. « C’est difficile de comprendre comment il a pu faire ça : il a grandi pendant sept ans dans ce collège-lycée. »
Très émue, elle a tenu à avoir un mot pour Dominique Bernard et son entourage. « Je pense aux proches du professeur. J’ai regardé la télé, j’ai vu l’hommage, j’ai eu trop mal au cœur. Je pense à sa famille, sa fille, sa femme, sa mère… »
Ses relations avec son fils s’étaient dégradées au fil des années, ce dernier l’insultant beaucoup, notamment à cause de la religion. Aujourd’hui « presque à la rue », elle ne peut plus accéder à son logement, selon son récit. Elle dit surtout vouloir une « vie normale et en sécurité en France ».